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Ascension du Mont-Blanc par la Voie Normale : tout savoir

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©Philto/Fotolia

 

Le rêve de liberté, de dépassement de soi, le bonheur d’atteindre son sommet en quelques jours et de profiter d’une vue dégagée sur tout le massif alpin français et suisse, le Mont-Blanc en fait rêver plus d’un ! Du haut de ses 4 805,59 mètres d’altitude, ce géant de glace impressionne tant par sa beauté, son inaccessibilité que son imposante stature, surplombant la Vallée de Chamonix et invitant les alpinistes à s’aventurer sur ses sentiers. Peut-être fait-il partie de votre liste des sommets à gravir l’été prochain ? On vous explique dans cet article tout ce qu'il faut savoir sur l'ascension du Mont-Blanc par la Voie Normale et le refuge du Goûter.  

 

L'ascension du Mont-Blanc par la Voie Normale et le refuge du Goûter

Itinéraire le plus court, le moins technique mais aussi le plus fréquenté, la Voie Normale par le refuge du Goûter est incontestablement l’itinéraire de référence lorsqu’on évoque l’ascension du Mont-Blanc. Cet itinéraire se réalise en l’espace de deux jours, la première nuit se faisant au refuge du Goûter (3 817 m) avant de commencer l’ascension finale. L’ascension par la Voie Normale et le refuge du Goûter se compose donc de deux grands temps forts, voire trois si vous souhaitez faire une halte supplémentaire au refuge de Tête Rousse (3 167 m).

©Lafoudre/Fotolia

 

L'ascension par la Voie Normale : itinéraire au jour le jour

Jour 1 : Vous empruntez le Tramway du Mont-Blanc pour rejoindre le Nid d’Aigle, situé à 2 372 m d’altitude, à partir duquel vous débuterez cette ascension.

La première journée est consacrée à la montée au refuge du Goûter, comptez donc 5 à 6 heures de marche entre le Nid d’Aigle et ce dernier. Au passage, vous passerez par le refuge de Tête Rousse (3 167 m), avant d’atteindre l’aiguille du Goûter en traversant le Grand Couloir. Ce passage est délicat car très fréquenté et le risque de chute de pierres est accru durant l’après-midi, aux heures les plus chaudes. Vous passez la nuit dans le mythique refuge du Goûter à 3 835 m.

Jour 2 : Une fois la nuit passée au refuge du Goûter (assez courte), le grand moment approche. Vers 2 ou 3 heures du matin, lampes frontales en place, vous quitterez le refuge du Goûter, direction le Dôme du Goûter puis le Col du Dôme (4 250 m), atteint au lever du soleil après 3 heures à 3 heures et demi de marche. Vous montez ensuite rapidement par une courte pente neigeuse jusqu’à l’abri Vallot situé à 4 362 m. Dernière ligne droite jusqu’au sommet du Mont-Blanc, le passage aérien obligatoire sur l’arête des Bosses, le Rocher de la Tournette et enfin l’arête sommitale. La descente s’effectue par le même itinéraire et vous redescendrez les quelques 2 500 m de dénivelé montés à l’aller.

 

L'ascension par la Voie Normale : hébergement

Les deux refuges disponibles sur ce parcours sont le refuge de Tête Rousse (3 167 m) et le refuge du Goûter (3 817 m). Les deux refuges affichent rapidement complets, n’attendez donc pas le dernier moment pour réserver votre ascension ! Par ailleurs, sachez qu'il est maintenant obligatoire de disposer d'une réservation dans l'un de ces refuges pour réaliser l'ascension du Mont-Blanc. En saison, des contrôles systématiques sont effectués auprès des alpinistes. 

Le refuge du Goûter propose des dîners le soir à 18 h 30 et des petits-déjeuners le matin à partir de 2 heures du matin. Comptez 49,29 euros pour le repas du soir et 19 euros pour le petit déjeuner. Le refuge de Tête Rousse propose également un service de restauration le soir et le matin. Comptez 43,20 euros pour le dîner et 19 euros pour le petit-déjeuner.

Les deux refuges proposent, certes, le strict minimum à ses convives, à savoir un service de restauration, des toilettes et des couvertures mais l’ambiance y est très conviviale. Un moment authentique à vivre en compagnie des guides de haute montagne et des autres alpinistes ! L’impatience collective avant l’étape ultime est à son comble...

 

Difficulté de l'itinéraire par la Voie Normale et le refuge du Goûter

Il faut compter au total près de 2 500 mètres de dénivelé (soit près de 11 heures d'ascension) entre le départ au Nid d’Aigle et l’arrivée au sommet du Mont-Blanc. Vous devrez marcher près de 6 heures le premier jour et entre 10 et 12 heures le 2ème jour. En effet, depuis le refuge du Goûter, comptez 5 à 6 heures de montée jusqu’au sommet du Mont-Blanc puis 6 heures environ de descente complète. Il est donc nécessaire d’avoir une bonne forme physique.

L’ascension du Mont-Blanc par la Voie Normale se réalise donc en 2 à 3 jours selon le niveau et les envies de chacun. Il existe également d’autres itinéraires plus ou moins techniques qui offrent une superbe alternative aux alpinistes souhaitant atteindre le sommet de ce géant de glace ! Nous vous proposons un rapide topo sur les deux autres grands itinéraires envisageables pour réaliser l’ascension du Mont-Blanc.

 

L'ascension du Mont-Blanc par les 3 Monts ou par la Voie italienne : deux autres itinéraires classiques

 

Ascension du Mont-Blanc par les 3 Monts

L'ascension du Mont-Blanc par les 3 Monts est aussi communément appelée la seconde Voie Normale et consiste à franchir le Mont-Blanc du Tacul, culminant à 4 248 m et le Mont Maudit, situé à 4 465 m d’altitude, avant d’arriver au sommet du Mont-Blanc. Cet itinéraire débute au refuge des Cosmiques et s’effectue sur la journée en aller-retour mais présente néanmoins une difficulté supérieure à la Voie Normale par le refuge du Goûter. Cette course alpine est une superbe alternative, un peu plus physique que la Voie Normale, mais le panorama est tout aussi beau et varié. Cette ascension se découpe en deux temps : l’arrivée au refuge des Cosmiques et le passage des 3 Monts.

Le départ est donné à Chamonix où vous emprunterez le téléphérique de l’Aiguille du Midi qui vous élèvera en quelques minutes à 3 842 mètres d’altitude. Il vous faudra du sommet une petite demi-heure de marche pour atteindre le refuge des Cosmiques dans lequel vous passerez la nuit. La seconde journée est consacrée à l’ascension du Mont-Blanc, avec un départ donné à 1 heure du matin en direction du Col du Midi. Vous franchirez consécutivement le Mont-Blanc du Tacul, le Mont Maudit et enfin le Mont-Blanc.

Cet itinéraire est néanmoins plus technique et difficile d’approche comparé à l’ascension par la Voie Normale. La présence de séracs, crevasses, plaques et d’un passage assez raide (50°) au Col du Mont Maudit exige une expérience plus grande de l’alpinisme et de la montagne.

©Dean Moriarty/Fotolia

 

Ascension du Mont-Blanc par la Voie italienne

Autre voie possible pour gravir le Mont-Blanc, l’ascension du Mont-Blanc par la Voie italienne (arêtes des Aiguilles Grises et Voie du Pape). Cet itinéraire est une course alpine très longue mais qui reste peu difficile, à condition d’être accompagné par un guide de haute montagne. L’ascension peut se réaliser en 2 voire 3 jours, en fonction de votre condition physique et de vos envies. Cet itinéraire est beaucoup moins fréquenté que les itinéraires français alors qu’il est tout aussi beau. Le parcours rejoint la Voie Normale au niveau du Dôme du Goûter. Deux grands temps forts marquent cette expédition.

Le départ est donné à Val Veny, situé à 1 700 mètres d’altitude. Comptez 5 à 6 bonnes heures de marche durant la première journée pour atteindre le refuge Gonella, en remontant l’imposant Glacier du Miage. La deuxième journée est consacrée à gravir le Mont-Blanc, en affrontant près de 1 739 mètres de dénivelé positif. L’ascension débute par le passage du Glacier du Dôme avant d’atteindre l’arête des Italiens. Cette dernière, peu difficile, mais très aérienne, vous conduit au Dôme du Goûter où vous rejoignez la Voie Normale française. Cette voie ne comporte pas de difficulté majeure, néanmoins la présence d’un guide de haute montagne est fortement recommandée.

Vous avez donc un aperçu détaillé de l’ascension du Mont-Blanc par la Voie normale et des autres itinéraires possibles. Votre itinéraire est sélectionné, reste plus qu’à savoir quand réaliser l’ascension du Mont-Blanc ?

 

Quand réaliser l’ascension du Mont-Blanc ?

©Cecibous/Fotolia

 

La meilleure période pour réaliser l’ascension du Mont-Blanc se situe entre mi-juin (au plus tôt) et début septembre (au plus tard) afin de maximiser vos chances de réussite. En effet, durant la période estivale, le Mont-Blanc bénéficie d’un meilleur ensoleillement et de températures plus clémentes (-15°C au sommet dans les meilleurs jours). En dehors de cette période, il n’est pas conseillé de vous aventurer dans cette expédition.

 

Equipement nécessaire pour réussir l’ascension du Mont-Blanc

@Millet

 

Nous ne pouvons que vous conseiller de préparer au mieux votre équipement avant de vous élancer dans une telle aventure ! La luminosité au sommet, le froid mordant à glacer les os, le vent… Les conditions en très haute altitude ne sont pas des plus clémentes, il est donc important de bien emporter tout le matériel obligatoire et les essentiels pour vivre cette expédition dans les meilleures conditions.

Vêtements, chaussures et crampons, matériel technique d’alpinisme, accessoires essentiels à emporter avec soi : nous vous invitons à consulter notre article Checklist équipement : Ascension du Mont-Blanc avec un guide. Cet article recense tout le matériel nécessaire pour réaliser l’ascension du Mont-Blanc et fournit de nombreuses explications techniques sur le matériel. Nous vous avons toutefois concocté la panoplie des 8 indispensables pour l'ascension du Mont-Blanc

 

 

Quelle préparation physique pour réussir l’ascension du Mont-Blanc ?

©marabelo/Fotolia

 

La nécessité d'avoir une bonne forme physique

Une bonne préparation physique et mentale est la clé de réussite pour atteindre le sommet du Mont-Blanc. Plus vous passerez du temps en altitude, à marcher longuement sur un parcours plus ou moins difficile, mieux vous vous sentirez lorsque vous débuterez l’ascension finale. Nous vous conseillons donc fortement, les quelques mois précédant votre ascension, d’alterner les entraînements d’endurance avec des entraînements plus spécifiques à forte intensité. Il est important de solliciter régulièrement tous vos muscles, car vous aurez besoin de tout votre corps, le moment venu, pour atteindre le sommet.

 

Bien choisir son coéquipier de cordée et votre guide de haute montagne

Le choix de votre coéquipier et de votre guide de haute montagne est tout aussi important que le reste de votre préparation.

Bien choisir son guide de haute montagne est primordial, car il sera votre mentor durant toute la durée de l’ascension et votre meilleur allié. Il vous accompagnera dans les moments difficiles, les moments de doute, vos baisses de motivation et les moments de grande joie. Vous allez partager des moments forts et uniques dont vous vous souviendrez toute votre vie, il faut donc que votre guide de haute montagne corresponde à vos attentes et à votre personnalité !

Bien choisir son coéquipier est également essentiel, car vous allez traverser ensemble les mêmes épreuves. Il faut donc vous assurer que votre coéquipier a le même niveau que le vôtre. N’oubliez pas que si votre coéquipier n’est plus en mesure de suivre le rythme de la course, toute la cordée sera dans l’obligation de redescendre. Un coût psychologique et financier important !

 

L’ascension du Mont-Blanc : avec ou sans guide ?

©The Walker/Fotolia

 

L’alpinisme n’est pas un sport à prendre à la légère, loin de là. Bien différent de la petite randonnée hebdomadaire en moyenne altitude que vous pouvez entreprendre, si les montagnes ne sont pas loin de chez vous, l’alpinisme se pratique en bien plus haute altitude dans un environnement hostile de glace et de roche. Les risques liés à la pratique ne sont pas anodins. Chute dans une crevasse, mauvaise lecture du terrain, chutes de pierres, séracs, techniques de progression sur glacier, sur neige ou sur rocher, mal aigu des montagnes… : la liste des imprévus et connaissances de base peut être facilement allongée.

La montagne évolue constamment, c’est pourquoi il faut préparer attentivement son itinéraire et l’adapter si besoin le moment venu en fonction des conditions.

Deux cas de figure se présentent :

  • vous avez déjà quelques expériences en alpinisme
  • vous n’avez jamais fait d’alpinisme et vous souhaitez vous lancer

Dans le premier cas, vous seriez tenté de réaliser l’ascension du Mont-Blanc sans guide de haute montagne. Si vos connaissances en alpinisme et nivologie sont excellentes, pourquoi pas ! Ne surestimez cependant pas vos capacités, il s’agit tout de même de grimper à 4 805,59 mètres d’altitude et de franchir des endroits délicats (arêtes aériennes, cols…), ce n’est donc pas anecdotique !

Dans le second cas, la question ne se pose même pas ! Il faut bien sûr se faire accompagner par un guide de haute montagne qui saura sécuriser votre aventure et vous donner de précieux conseils tout au long de votre ascension.

 

Tarif pour réaliser l’ascension du Mont-Blanc avec un guide

©Patrycja/Fotolia

 

L’alpinisme, tout comme la randonnée, n’exige pas une planification minutieuse à la minute près pour réaliser un itinéraire. À la carte, vous pouvez donc choisir de réaliser l’ascension du Mont-Blanc en deux jours ou trois jours voire même de réaliser un stage d’alpinisme au préalable pour vous acclimater à l’altitude tout en douceur. Les tarifs de l’encadrement varient en fonction de la formule (nombre de jours) que vous choisissez et parfois même de l’itinéraire choisi.

Comptez entre 500€ et 700€ par personne pour l’encadrement du guide uniquement si vous réalisez l’ascension en deux jours si la cordée est complète (2 personnes accompagnées d’un guide). Le tarif d’une formule en tout compris (encadrement, nuitées en refuge, demi-pension et remontées mécaniques) s’élève entre 900€ et 1 200€ environ.

Généralement, tout le matériel technique est prêté par le guide de haute montagne et compris dans le tarif global de la prestation, mais assurez-vous bien au préalable que c’est le cas.

Votre décision est prise, vous souhaitez relever ce beau défi ? Idéal pour se mettre en jambe et réaliser l’ascension en toute sérénité, nous vous proposons un petit stage de préparation et ascension durant 5 jours.

 

Stage de préparation et ascension du Mont-Blanc 5 jours

@jbonunsplash

 

Pour acclimater votre corps doucement à l’altitude et éviter ainsi d’être touché par le mal aigu des montagnes, nous vous conseillons de réaliser un stage de préparation suivi par l’ascension du Mont-Blanc durant 5 jours.

Frédéric, notre guide de haute montagne diplômé partenaire, vous propose quelques jours de préparation autour de Chamonix. Ce sera pour vous l’occasion de (re)découvrir les techniques de base en alpinisme (manipulation des piolets, encordement, progression sur glace…) et de tester vos capacités sur des sommets environnant.

Le premier jour est donc consacré à une école de glace sur le Glacier du Tour, avant de réaliser l’ascension de l’Aiguille du Tour (3 529 mètres) le deuxième jour. Le troisième jour, dernier de cette phase de préparation, est dédié à divers exercices sur le glacier des Montets puis le glacier des Rognons. Durant les deux derniers jours, vous réaliserez l’ascension du Mont-Blanc par la Voie Normale et le refuge du Goûter. Ce stage d’alpinisme est donc une belle occasion de se mettre correctement en jambes et de mettre toutes les chances de son côté pour réussir l’ascension du Mont-Blanc.

Vous souhaitez réaliser l’ascension du Mont-Blanc dès cet été ? Sur Hardloop.fr, nous travaillons avec de nombreux guides de haute montagne partenaires et certifiés, parfaitement habilités à sécuriser votre ascension, qui se feront un plaisir de partager leurs connaissances avec vous mais surtout de vous faire une vivre une expérience hors du commun.

Nous proposons diverses formules pour gravir le Mont-Blanc, allant de 2 à 6 jours et permettant ainsi de satisfaire toutes les envies en fonction du niveau de chacun. N’hésitez pas à consulter toutes nos offres sur notre site ! N'hésitez pas à contacter notre équipe d'experts en envoyant un message depuis notre Centre d'aide. Nous serons ravis de pouvoir vous aider et répondre à vos interrogations !

Clémence Cossic

Toujours à la recherche de son prochain trek, bivouac, trail, voyage à vélo ou stage de kitesurf, Clémence est responsable marketing et HardGuide chez Hardloop depuis 2017. Du GR20 au Tour du Beaufortain, en passant par des treks en Colombie, elle aime tester de nouvelles pratiques et du nouveau matériel en partant de zéro. De belles galères, elle en a connu - et elle vous les évitera sûrement !

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